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Etat des lieux de la gestion des compétences en période de COVID-19

RSE et Développement Durable
Juliette BRIAND, étudiante Programme Grande Ecole 3ème année, Gestion de Projet - Excelia le 29 novembre 2021
Gestion des compétences en période de COVID

En octobre 2020, le groupe CEGOS (créé en 1926 et appelé « CGOST » pour « Commission Générale d’Organisation Scientifique du Travail ») a publié un document nommé « Transformations, Compétences et Learning ». Le sous-titre du communiqué de presse envoyé entre autres aux grandes entreprises françaises est « La crise du Covid-19, un accélérateur des tendances en matière de développement des compétences ».

 

Ce groupe est un organisme de formation professionnelle et continue

qui vise à « accompagner [les entreprises] dans une transformation qui dépasse le strict champ économique et impacte l’ensemble de nos sociétés » (source : cegos.com). Les domaines de formation proposés sont variés : management et leadership, achats, finance, système d’information, Développement Durable et RSE…

Pour réunir les informations présentées dans ce document, « 1783 salariés et 254 Directeurs ou Responsables des Ressources Humaines / Directeurs ou Responsables de la formation (DRH/RRH/RF), travaillant tous dans des entreprises du secteur privé de 50 collaborateurs ou plus, ont été interrogés en juillet dans 4 pays : France, Allemagne, Italie et Espagne ». De tout temps, la montée en compétences des employé.e.s au sein des entreprises est un des enjeux les plus importants des Ressources Humaines. Plusieurs raisons à cela :

Côté entreprise : la montée en compétences d’un salarié apporte un gain de productivité et renforce sa fidélité (vis-à-vis de son entreprise) ;

Côté travailleur.euse : se sentir évoluer et gagner en maîtrise de ses outils est agréable et permet d’avoir plus de dextérité (qualité de vie au travail).

 

Une première information tirée de ce Livre blanc est que « le développement des compétences s’impose comme un levier stratégique ».

En effet pour les DRH français, l’obsolescence des compétences à court terme est avérée. Selon eux.elles, dans 3 ans et pour 47 % des emplois, les compétences seront « périmées ». Alors 75 % des DRH/RRH prévoient de mettre en place des programmes d’accompagnement pour les faire monter en compétences. Et cela devrait fonctionner !

Une deuxième information est que les salarié.e.s sont pour la plupart conscient.e.s des enjeux de la montée en compétences. Il.Elle.s voient les emplois et les métiers se transformer, ils sont donc prêts à se former par eux-mêmes pour s’adapter (pour 90 % d’entre eux.elles). Il.Elle.s se sentent conjointement responsables de leur formation continue (65 %).

 

Les compétences ciblées sont les soft-skills

(l’agilité, la capacité à innover, la faculté d’apprendre à apprendre) et les compétences digitales (propres au métier exercé). Les soft-skills correspondent « aux aptitudes relationnelles, situationnelles et émotionnelles qui permettent de faire face à la complexité et à l’imprévisibilité » et permettent le bon fonctionnement au sein des équipes.

En effet pour Malika Hadj BOAZA, Directrice de Total Learning Solutions, « les collaborateurs arrivent souvent avec un bagage technique, ils connaissent bien leur métier, mais pour s’intégrer et faire évoluer le collectif les soft skills priment. » La digitalisation des formations est en marche depuis quelques années mais s’accélère désormais. En effet depuis mars 2020, celle-ci n’est plus optionnelle, mais indispensable dans beaucoup de cas pour la bonne tenue des sessions d’apprentissage.

La crise a eu un effet « booster » incroyable selon Patrick BENAMMAR, Vice -Président Learning & Development au sein du Groupe Renault. Selon lui, « Nous sommes entrés dans une nouvelle ère des possibles dans laquelle nous avons pu faire des programmes pilotes qui ont changé profondément les lignes ».

 

Plus que jamais, la digitalisation des formations est un enjeu majeur pour les entreprises.

Celles-ci doivent mettre en place des outils pour s’assurer de la qualité des formations proposées. En effet, les formateur.trice.s ayant appris à former en présentiel doivent alors se mettre à jour au niveau de leurs compétences digitales afin d’assurer le bon suivi des apprenant.e.s. L’ingénierie pédagogique (soit l’étude, la conception, la réalisation et l’adaptation des dispositifs d'enseignement, des formations, ou des cours) connaît-elle l’effet « booster » dont parle Patrick BENNAMAR au sujet de la digitalisation ? Par quels moyens et grâce à quels outils peut-elle répondre aux nouvelles demandes de formation des entreprises ?

 


 

Source :

https://www.cegos.fr/actualites/enquetes/transformation-competences-learning-barometre-2020

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